La table du Seigneur est-elle plus sainte que le Seigneur Lui-même?
« Quelle question insensée ! » diront plusieurs et …. ils ont raison: c’est en effet une question insensée ! La table du Seigneur ne peut évidemment pas être plus sainte que le Seigneur Lui-même ! Pourtant … la question n’est peut-être pas si étrange si nous faisons attention à ce qui se passe parfois dans le Mouvement des Frères.
Pour le comprendre il faut savoir qu’aux Pays Bas et ailleurs une division s’est produite dans le
Mouvement des Frères ces dernières années et nous en portons tous la responsabilité.
Cette division a généré deux groupes d’assemblées, le premier avec une position « plus large » (que j’appelerai le groupe A), le second avec une position « plus étroite » (que j’appelerai le groupe B).
Ceux qui appartiennent au groupe B ne veulent plus participer à la cène dans les assemblées du
groupe A parce que, dans leur conscience, ils ne peuvent pas accepter plusieurs choses qui s’y passent.
On peut, à la limite, le comprendre mais …. ils n’en restent pas là ! Ils ne veulent pas, non plus (à quelques exceptions près) recevoir des croyants du groupe A pour participer à la cène avec eux (voir note en bas). Ainsi la séparation des assemblées signifie pour eux qu’ils doivent aussi être séparés des croyants dans ces assemblées.
Mais un problème se présente. Les frères et soeurs du groupe B continuent à avoir contact sur le
plan personnel avec beaucoup de croyants du groupe A. Ils les saluent comme des frères et des soeurs lorsqu’ils les rencontrent lors d’ensevelissements, de mariages ou d’autres occasions. Parfois ils les invitent même chez eux boire le café et s’entretiennent avec eux comme des frères et des soeurs. Dans leurs lettres, ils les saluent affectueusement « dans le Seigneur ». Et pourtant ils ne les reçoivent pas à la cène. Je n’invente rien, c’est la réalité ! Précisons bien qu’il ne s’agit pas seulement de contacts professionels ou familiaux, mais réellement de contact comme frères et soeurs « dans le Seigneur ».
Sur quelle base ont-ils cette communion avec des croyants du groupe A ? C’est parce qu’ils les
reconnaissent comme des enfants de Dieu. Ainsi ils acceptent et mettent en pratique la communion selon 1 Jean 1:3 et 7 qui est aussi décrite en 1 Cor 1:9 comme la communion de Son Fils Jésus-Christ, notre Seigneur. Par contre, exprimer la communion à la table du Seigneur avec ces frères et soeurs est peur eux quelque chose d’impossible. Si ces frères et soeurs viennent dans leur réunions, le pain et le vin ne leur sont pas offerts (sauf quelques exceptions).
La conclusion doit être tirée: ces frères et soeurs du groupe B jugent que la table du Seigneur est plus sainte que le Seigneur de la table !
Si des croyants ne sont pas trop impurs ou trop désobéissants pour qu’on rompe le contact personnel avec eux comme croyants, le sont-ils pour les recevoir à la cène ? Ou, inversement: si ces croyants sont trop impurs ou trop désobésissants pour les recevoir à la cène, ne le sont-ils pas aussi pour qu’on puisse avoir un contact personnel fraternel avec eux ?
Un mot personnel:
Frères et soeurs du groupe B: pensez que rompre le contact avec des assemblées est une chose, mais que recevoir des croyants de ces assemblées à la cène dans notre propre rassemblement en est une autre.
Pour la plupart d’entre vous ces deux choses semblent indissociables. Beaucoup de tristesse et de
frustration disparaitraient si vous vous réalisiez que ces deux choses peuvent et doivent être dissociées, car on ne peut que répéter:
Si, sur le plan personnel, nous entretons une communion dans le Seigneur avec des croyants tout en
refusant de les recevoir à la table du Seigneur, nous estimons que la table du Seigneur est plus sainte que le Seigneur Lui-même.
Note: j’ai en vue des croyants qui n’ont pas de mauvaise conduite dans le sens de 1 Cor 5, qui n’ont pas de mauvaise doctrine dans le sens de la 2ème épitre Jean et qui ne fréquentent
pas de « méchants » de telle manière à avoir communion avec leurs péchés.
A paraître bientôt DV: Réflection n° 2
« Large et exclusif » qu’est-ce que cela veut dire en fait ?